" Les pages du Journal d'un Fou.."
« les Pages du journal d’un Fou.. » dessinées par l’artiste Lucien Braet font référence au titre éponyme de la nouvelle
de l’écrivain Nicolas Gogol…
Pour le reste il s’agit là d’une série de dessins, exprimant un érotisme exacerbé, qui au fil des pages évoquent l’évolution d’un délire phantasmatique,
celui-ci se mutant en une forme de démence obsessionnelle..
Par analogie à la nouvelle de Gogol, mais aussi aux chimères du divin Marquis..
nous assistons, en quelque sorte, en accompagnant le créateur de ces dessins
et ceci au regard de ses œuvres magnifiquement exécutées,
à la chronique d’une dérive hallucinée et dessinée!, de l’aggravation de la folie d’une part de lui même..
Mais ! ….>>>
Vu la pression imposée par un public pudibond et soucieux de sa bonne moralité, animés par le souci de ne choquer personne nous nous voyons contraints de retirer de ce site les reproductions de ces dessins remarquables… Néanmoins nous nous ferons toujours un grand plaisir de vous y donner accès mais uniquement sur demande expresse de votre part et ceci via notre adresse mail qui suit:
purnal.michele@gmail.com
Toutefois, pour autant nous ne jugerons pas de savoir si cet artiste était immoral ou amoral! Car ici, c’est la moralité de l’œuvre qui est éloquente. En ce qui concerne le contenu, il est impressionnant d’en constater la lucidité, le courage et l’anticonformisme. l’homme ne reculait pas devant ses ombres. Au contraire il les exprimait et avait la capacité de les sublimer! Lucien Braet n’était pas dupe, à l’époque il nous indiquait la duplicité d’une moralité de façade, formaliste, commune à la société bourgeoise, cantonnée dans des notions confuses de bien et de mal, toujours prête à juger sinon prompte à condamner! qui commodément ne se nuance que pour satisfaire ses intérêts personnels!.. dissimulatrice, n’arrêtant jamais d’alimenter, hypocritement, des pensées confinées dans des tiroirs, pulsions, obsessions et autres refoulements.. Ecueils d’un monde bien lisse en surface mais pas toujours très clair! Au delà des apparences, Lucien Braet se savait appartenant à une humanité apeurée, agitée, souvent tragique, trouble, fuyant avec confusion son destin tragique. lucide de cela il faisait face en n’exigeant que de lui-même, ce par une impressionnante austérité professionnelle. selon lui l’expression artistique était aussi une haute école de discipline!
A la question de savoir si tel livre était immoral l’écrivain Oscar Wilde répondit, » Pire que ça ! Il est mal écrit!
L’étique remarquable de ce grand artiste que fut Lucien Braet nous est démontrée d’emblée par sa maîtrise formelle souveraine, sa liberté d’expression, le trait d’un dessin magistral…
Tout ceci nous évoque un homme d’une grande noblesse et belle élégance d’esprit.
Alain Thorez 2022.